jour 7/23 février/4ème jour du trek, Tharepati - Melamchigaon

Publié le par petithomme

1- 23-02Il n'est pas tout à fait 6h en ce quatrième jour de trek qui commence. La nuit, comme les précédentes, a été peu bénéfique en sommeil, mais depuis la fenêtre de notre chambre, nous découvrons qu'il fait grand bleu.
Nous nous habillons rapidement, puis sortons pour profiter de la lumière matinale sur la chaine du Langtang qui nous entoure, et comme la veille, le spectacle est grandiose... Cet ensemble de paysages montagneux est d'une beauté à  couper le souffle.
Le froid est encore sec et vif, et vu la blancheur du sol, je m'imagine que la température de cette nuit est bien descendue au dessous de zéro. Nous n'avons pas eu froid dans nos chauds duvets, mais en sortir nous à tout de suite bien réveillé...
Séverine se réveille très courbaturée, mais rayonnante, et quant à moi, tout est ok, je me sens en pleine forme.
Nous profitons du soleil  qui nous réchauffe, et du spectacle que la nature nous offre durant un bon moment, puis, avalons notre petit déj, dans la salle, elle aussi chauffée par le soleil.
Il n'est pas tout à fait 8h quand nous attaquons notre journée de marche qui va nous emmener vers le village de Melamchigaon, un bourg sherpa, en pleine région boudhiste. Le sentier, qui monte dans un premier temps, est ensuite une descente vertigineuse qui sillonne au milieu d'une végétation impressionnate à cette altitude (pas loin des 4000m). La neige est encore très présente, ce qui ne facilite pas nos appuis...
Le terrain accidenté, la neige et le pourcentage de la pente me fait pensé à une piste noire gelée et pas dammée, et moi qui suit un piètre descendeur est ravi d'avoir emporté mes batons de marche, qui me sont d'un grand secours, mais qui parfois n'évitent pas le petit gadin sur l'arrière train!
11Séverine, elle, est dans on élément; les courbatures ont laissées place à des muscles chauds, et elle galope tel un yak, pleine d'adresse et d'assurance. Mon épouse est un p'tit bout de femme aux ressources incroyables...
Namkha, Pemba & Norbou sont eux aussi déconcertant de facilité, et Fabien  suit la cadence...seul moi suis un peu à la traine (je préfère monter pendant des jours que descendre pendant quelques heures!), mais le ryhtme est bon et nous avançons vraiment bien.
La neige a disparu pour laisser place à un terrain plus sec, et à cette bonne cadence, il ne nous faut pas plus de trois heures pour arriver à Melamchigaon 15et avaler plus de 1000m de dénivelé négatif! La traversée d'un pont suspendu, le premier depuis le début du trek, annonce la fin de la descente, et nous rentrons dans le village ou  notre lodge, le Wild Wiew Hotel, marque la fin de la journée de marche.
Ce village est le plus grand que nous voyons depuis le début du trek; ses  maisons sont joliement fleuries, et s'étalent bien ensoleillées sur le flanc de la montagne.
C'est un village ou les drapeaux et les rouleaux à prières tiennent une place importante, et ou tout est fait pour représenter cette religion si présente chez tous les népalais.
36Nous profitons  d'être arrivé tôt pour laver quelques affaires, puis, assis autour de la table, scrutons à la jumelles, des singes qui ont élus domicile dans les arbres aux abords du village.
Après déjeûner, nous nous baladons dans les ruelles, mais la météo, qui se fait de plus en plus menaçante, nous obligent à écourter notre petite balade digestive.
Et c'est à peine revenu, que la pluie fait son apparition, pour laisser place ensuite à un véritable déluge de grèle et de neige melée...Nous sommes un peu déboussolés par cette météo capricieuse, et, nous apercevant dans cette situation peu
réjouissante, une femme agéé nous invitent à rejoindre la salle commune, ou avec une gentillesse infime, elle nous allume le pöele...
La fin de l'après-midi se passe dans cette athmosphère très tranquille, ou nous essayons tant bien que mal de faire sécher nos vêtements lavés quelques heures plus tôt. Puis, vers 17h, nos compagnons viennent nous rejoindre, et l'ambiance va s'en trouver totalement chamboulée...
En effet, nous découvrons avec bonheur qu'ils aiment jouer, et un simple jeu de carte va transformer ces trois népalais si timides en joueurs invétérés plein d'assurance.
Nous jouons tous en
45semble à la bataille, ce jeu universel d'une simplicité déconcertante , et seul le repas stoppe cette frénésie.
Nous mangeons, une fois de plus, divinement bien, et nos trois compères avalent à cent à l'heure leur dal bath pour de nouveau retrouver l'excitaion de la bataille.
La soirée continue encore une petite heure dans une ambiance  joviale, nous sommes tous  heureux de partager ce moment de bonne humeur, qui au bout de quatre jour de vie et d'effort en "commun" concrétise vraiment ces liens d'entente et de respect mutuel qui soude notre groupe.
Il est 20h passé quand nous rejoignons nos chambres respectives, ou le froid et l'humidité ont pris possession des lieux. Ce soir, nous ressentons tous les deux la fatigue accumulée depuis trois nuits d'un sommeil en dents de scie, et une fois emmitouflés dans nos duvets, il nous faut très peu de temps pour nous endormir...

Publié dans TREK

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